Le stress

Dans vos différents livres et conférences, vous insistez beaucoup sur le stress, pourquoi ?

Dans notre situation de crise économique durable, j’estime avant tout que l’art de vaincre le stress au quotidien est la meilleure chose que nous puissions réaliser afin de faire face.
J’aime parler du stress parce que, pour moi, il est le facteur déclenchant unique de la majorité des graves pathologies sur un terrain prédisposé. Nous vivons dans un monde d’agressions multiples, et un individu stressé est un individu agressé. Le stress entraîne des dommages dans notre corps mais ces lésions peuvent être réparées par notre organisme pour peu qu’il soit capable de le faire.

En effet, nous pouvons réparer les dégâts causés par le stress par l’intermédiaire de notre système nerveux végétatif. Le système nerveux végétatif est la partie de notre système nerveux qui commande tout le fonctionnement de notre organisme sans la dépendance de notre mental.

Ce système se divise en deux parties, le système sympathique et le système parasympathique.

Le rôle du système sympathique est de mobiliser de l’énergie dans notre corps à partir du glucose sanguin issu du repas précédent et du glycogène hépatique et musculaire qui est la réserve profonde de sucre. Cette mobilisation sert à réparer les dégâts causés par le stress par l’intermédiaire notamment des glandes surrénales qui sécrètent l’adrénaline et la cortisone. Et, si besoin, il mobilisera par la suite les réserves minérales profondes qui constituent en fait nos propres tissus.

Le système parasympathique a pour rôle de refaire les réserves qui ont été utilisées.

Ces deux systèmes doivent être en équilibre comme les plateaux d’une balance. Dans notre société actuelle où les aspects négatifs et angoissants ne sont que trop visibles (pour ne citer que la conjoncture économique, les catastrophes naturelles…) le système sympathique travaille en permanence et nous allons jusqu’à mobiliser à l’extrême nos réserves profondes. Les glandes surrénales sécrètent alors davantage d’adrénaline pour mobiliser ce qu’il reste à mobiliser et elles s’épuisent vite.

Cependant, l’énergie vitale du corps garde également des réserves pour ses fonctions métaboliques de base. Ainsi, à un moment donné, au niveau organique nous n’avons plus de sucre, de minéraux, de nutriments pour réparer les dégâts causés par le stress. Cet état organique engendre au niveau comportemental un état d’inhibition de l’action. C’est ce que l’on appelle « l’aboulie ». L’individu n’a plus envie de rien, il se force à poser des actes même simples, à prendre des décisions et ressent une grande fatigue physique, une profonde lassitude. Mais le stress de la vie ne s’arrête pas pour autant… À partir de ce moment, instinctivement, l’individu va utiliser des sympathicomimétiques, c’est-à-dire des substances qui vont continuer de mobiliser en aveugle les réserves profondes de notre organisme, notamment les minérales qui ne devraient pas être utilisées car elles constituent nos propres tissus.

Nous parlons souvent de la nocivité du cholestérol par rapport à ce type de maladie, on oublie de parler du stress et de la fragilité de la paroi des vaisseaux engendrée par le stress. N’oublions pas également que les glandes surrénales sécrètent aussi la cortisone qui joue exactement le même rôle physiologique que l’adrénaline, c’est-à-dire la mobilisation des réserves pour réparer les dégâts causés dans le corps par une inflammation, une allergie, voire une infection. À partir de là, une décharge d’adrénaline peut engendrer un épuisement de cortisone entraînant une dépression immunitaire, facteur déclenchant de cancers sur un terrain prédisposé, et de maladies auto-immunes. Dans ce cas-là, les défenses du corps deviennent tellement faibles qu’elles n’arrivent plus à reconnaître les tissus sains des tissus malades, comme dans la sclérose en plaques, la polyarthrite rhumatoïde etc. Ceux sont des maladies de civilisation qui, actuellement, augmentent à la vitesse grand V…

Et c’est pour cette raison que je me bats depuis des années pour aider les gens à mieux gérer les différentes agressions provoquées par notre vie trépidante moderne.

Serge LEAUTIER
1A rue Sous Pymaure – 05000 GAP
Tél : 04 92 53  68 57
www.sergeleautier.fr

Dans son enfance, Serge LEAUTIER voulait être ingénieur agronome, mais sa destinée était tout autre ayant eu des graves problèmes de santé.
S’étant soigné par un changement de son alimentation, c’est alors qu’il a vraiment pris conscience de l’importance de la nutrition sur l’état de santé.
C’est donc en voyant ce formidable résultat personnel qu’il a décidé, par vocation tardive, de devenir hygiéniste-nutritionniste.
En plus de ses consultations privées, Serge LEAUTIER fait des conférences, des émissions radios, rédige des articles dans des magazines et écrit des livres sans le seul but de faire profiter de sa formidable expérience à un maximum de personnes. 
Extrait du livre de Serge Léautier « La destinée de l’homme »